21 avr. 2013

LA VOLEUSE DE LIVRES, de Markus Zusak



            J’avais lu de très bons commentaires et avis concernant ce livre sur la blogosphère. Alors la toile de fond de Seconde Guerre Mondiale m’attirant, je me suis vite laissée tenter par ce bouquin. Et pour faire court, j’ai beaucoup apprécié La Voleuse de livres, mais je m’attendais à être plus touchée par l’histoire, à ressentir plus d’émotions. Je ressens alors une légère, très légère pointe de déception concernant ce livre, après lecture.

            La Voleuse de livres nous raconte l’histoire d’une petite fille de 9 ans, Liesel, qui dès le début du livre voit son petit frère mourir sous ses yeux, en Allemagne nazie de 1939. Elle débarque à Munich en train avec sa mère qui la laisse aux mains de ses nouveaux parents : Hans et Rosa Hubermann. Elle va vite apprendre à aimer son nouveau papa et sa nouvelle maman, qui s’avèrent bien différents. Un amour profond va très vite se créer entre Liesel et son papa, Hans, qui va la veiller lors de ses nuits remplies de cauchemars. C’est lui qui va lui donner goût aux mots et à la lecture en l’aidant à lire le livre qu’elle a ramené de l’enterrement de son frère : le premier livre qu’elle a volé. On suit alors Liesel au fil des années, qui va voler des livres, parfois avec son meilleur ami, Rudy. Elle apprend vit à aimer le sens des mots et leur force. Puis elle va se lier d’amitié avec un Juif que ses parents vont décider de cacher. Elle lui fera alors partager sa passion pour la lecture et les mots. Mais la guerre va vite les rattraper. C’est l’histoire d’une petite fille qui va survivre grâce aux mots.

            Tout d’abord, le point fort de La Voleuse de livres est son originalité. En effet, l’histoire est racontée par la Mort elle-même. Cela peut paraître étrange, voir choquant au début, surtout dans les circonstances de la Seconde Guerre Mondiale où la Mort avait beaucoup de travail. Mais finalement, l’auteur parvient à nous faire apprécier ce narrateur. Rien n’est choquant dans la manière dont s’est raconté. Au contraire, la Mort décrit l’histoire de manière touchante, au travers d’images et de comparaisons très justes. L’autre originalité de ce roman est aussi l’intégration de nombreuses illustrations à l’intérieur du livre ainsi que des notes faites par la Mort. On prend beaucoup de plaisir à les lire car cela change de l’ordinaire, et ces ajouts accompagnent parfaitement le texte.

            J’ai également beaucoup aimé les personnages. Mais ce que j’ai préféré, ce sont les relations entre les différents personnages. Chacune est juste et touchante à sa manière. La relation qui m’a le plus marquée et plu est celle qu’entretiennent Liesel et son papa, Hans. Lui est toujours rempli de bonnes attentions envers elle, et l’aide comme il peut. C’est une relation touchante qui m’a beaucoup émue. La deuxième relation que j’ai aimée est évidemment celle entre Liesel et Max, le Juif. Une petite fille innocente pour qui le mot Juif n’a pas de signification particulière va faire partager sa passion des mots avec ce jeune homme affamé et qui vit dans la peur.

            En ce qui concerne l’histoire en elle-même, elle ne m’a touché plus que ça au début. La Mort nous raconte quelques anecdotes sur chaque personnage du roman, mais c’est tout. On pouvait d’ailleurs facilement oublié que c’était la Mort qui racontait l’histoire et que celle-ci se passait en Allemagne nazie. Il n’y avait en soi, pas vraiment d’intrigue ou d’histoire. De plus, on pouvait facilement se perdre au début entre les différents moments qui sont mélangés. Ça pouvait être confus. Ce n’est que vers les 100 dernières pages que le récit a commencé à vraiment me toucher, à m’émouvoir. La fin est selon moi bouleversante, et une boule s’est formé dans ma gorge à la lecture des 30 dernières pages.

            En conclusion, c’est un livre très touchant mais qui n’a pas réussi à susciter autant d’émotions chez moi que j’escomptais. En revanche la fin est émouvante et nous donne une belle leçon de vie. Comme quoi les mots peuvent nous sauver, comme ils peuvent nuire.


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